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ACTUALITÉS


COMMUNIQUÉ

 

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les Laboratoires d’Analyses Médicales du secteur public et privé ont assuré la continuité de leurs services sur tout le territoire national et ce malgré les difficultés d’approvisionnement en équipements de protection individuelle.

Par ailleurs, ils ont exprimé, à maintes reprises et à travers les instances représentatives de la profession, leur soutien inconditionnel aux efforts du Ministère de la Santé dans la lutte contre la propagation de SARS-COv2 au sein de la population tunisienne.

La pierre angulaire du diagnostic du COVID-19 étant la recherche de l’ARN viral, les laboratoires médicaux hospitalo-universitaires désignés par le Ministère de la Santé y ont pris part.  Les laboratoires hospitaliers, toutes spécialités confondues, participent à la prise en charge des malades hospitalisés par la réalisation des bilans de suivi. Des laboratoires du secteur privé ont mis leurs équipements à la disposition des laboratoires hospitaliers pour la réalisation de la PCR. D’autre part, les biologistes médicaux, n’ont pas tari d’effort pour apporter leur expertise afin d’élaborer des recommandations nationales sur la biosécurité et l’utilisation des tests diagnostiques.

Malheureusement, nous avons constaté avec beaucoup d’étonnement qu’à la date du 23 avril 2020, des tests rapides ont été utilisés sous l’égide du Ministère de la Santé, sans que le biologiste médical n’y soit impliqué.  Nous rappelons dans ce cadre, que la Loi n° 2002-54 du 11 juin 2002, relative aux Laboratoires d’Analyses Médicales stipule dans son article 2 que les analyses de biologie médicale humaine ne peuvent être effectuées que sous la responsabilité d’un médecin biologiste ou d’un pharmacien biologiste ou à défaut par un technicien de laboratoire sous la supervision technique d’un biologiste. D’ailleurs, l’utilisation de ces tests n’était pas conforme aux recommandations du fabricant, générant ainsi des résultats faussement négatifs qui peuvent avoir des conséquences graves pour la santé publique.

Nous appelons les autorités à :

- Impliquer les médecins et pharmaciens biologistes dans la démarche diagnostique quelle que soit la nature du test utilisé. En effet, ils sont les seuls garants de la bonne exécution et interprétation des analyses médicales.

- Impliquer les membres du Comité Technique de Biologie Médicale avec l’Unité des Laboratoires de Biologie dans l’évaluation des tests de dépistage rapide comme il est habituel de le faire pour tout test biologique commercialisé en Tunisie par l’intermédiaire de laboratoires de biologie médicale experts en la matière, pour juger de sa sensibilité et de sa spécificité avant son utilisation à large échelle. Nous rappelons à cet effet que selon le Décret n°2002-1733 du 29 juillet 2002, le Comité Technique de Biologie Médicale a pour mission de participer à la conception, la réflexion et l’évaluation dans le domaine de la biologie médicale.

 

Le président

Pr Taieb Ben Messaoud